Les Hypancistrus Zebra de Boug

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Le lundi, en vérifiant les tubes de ponte, je découvre une grappe abandonnée au fond d’un tube. Une première, le mâle est-il parti pour une courte durée ou est-ce un abandon définitif ? Ce dont je suis sûr c’est que ce n’est pas signe d’un mâle expérimenté. De plus, il s’agit d’un tube qui n’est pas occupé habituellement. Un bon père ne quitte pas du tout sa ponte. Cela peut même poser des problèmes parfois, car pendant cette période, le mâle ne se nourrit pas. Or, un mâle avec un bon harem, peut avoir plusieurs pontes successives et ne quittera pas son tube pendant plusieurs semaines. Il va s’affaiblir et sa santé va se dégrader.

Toujours est-il que ces Å“ufs, seuls au fond d’un tube, n’ont aucune chance de survie. Le père doit s’en occuper, il les ventile, les nettoie et les trie. Lors de l’éclosion, il aide parfois les jeunes à quitter la coquille.  Sans ce travail, le moindre Å“uf problématique va contaminer toute la ponte. De plus, ils sont à la merci de prédateurs, y compris des autres hypancistrus. Je décide donc de prendre la relève du mâle, je transvase les Å“ufs dans une petite épuisette que je place juste sous le rejet de la pompe. Les Å“ufs sont alors bien ventilés et j’espère que cela pourra empêcher toute pourriture. Les trois premiers jours, j’injecte une goutte de bleue de méthylène par jour dans l’épuisette afin de la désinfecter (tout désinfectant pour aquarium conviendra).


J+1, les Å“ufs, au nombre 12, semblent tous sains, pas de pourriture. Les Å“ufs sains sont clairs et légèrement transparents. Le fÅ“tus, une tache blanche à l’intérieure, commence à apparaitre. Si certains Å“ufs s’opacifient, comme un voile, cela veut dire qu’ils ne sont pas fécondés. Si une pourriture semble se propager, il faudra essayer d’évacuer les Å“ufs contaminés, sans abimer les autres au moyen d’une pipette ou d’une seringue. Attention, cette manipulation est très délicate, car le moindre dégât causé à un Å“uf entrainera automatiquement sa perte, si l’un d’eux en contamine un autre, la réaction en chaine peut être très rapide et la ponte totalement perdue en quelques heures. Dans le doute, si l’Å“uf non fécondé ne pourri pas et ne contamine pas les autres, il est préférable de ne pas toucher à la ponte.


J+2, rien à signaler, les œufs ne pourrissent pas et semblent fécondés


J+3, les larves sortent de l’Å“uf, il y en a 10. On a l’impression que l’embryon est venu se poser à l’extérieur de l’Å“uf. En réalité la coquille est transparente et ce qu’on croit être l’Å“uf est le sac vitellin











J+5, les coquilles sont évacuées, on ne voit pas grand-chose, mais dans une épuisette, on retrouve les coquilles dans un coin, un amas gélatineux. Les larves vont se nourrir du sac vitellin pendant encore quelques jours. Les couleurs commencent à apparaitre, une livrée transparente marbrée de taches noires.







J+7, les larves ont déjà bien grandi. Les premiers jours, la croissance est impressionnante, plus d’un millimètre par jour. Je place la ponte dans un tube de ponte qui est déposé dans un compartiment spécial de l’aquarium. Les jeunes n’ont plus vraiment besoin du courant (qui pourrait même les fatiguer). De plus, le fond du tube est sombre et cela va les rassurer les premières semaines. La livrée est devenue blanche et les lignes noirs apparaissent. A la naissance, le dessin des lignes est encore incertain, il se précisera entre le deuxième et troisième mois. Il s’agit aussi de l’âge à partir duquel, il n’y a presque plus aucun risque de perte. Il s’agit du moment où habituellement, je sépare les jeunes du père. La suite est donc beaucoup moins incertaine.


J+8, les alevins restent au fond du tube de ponte. Le sac vitellin est presque totalement résorbé. Le soir, je commencerai à distribuer une toute petite portion de nourriture (viformo de Sera). Je place une fraction de granulé à l’entrée du tube et j’essaie d’en faire pénétrer une petite quantité dedans. Il ne faut pas en mettre de trop, au risque de polluer le tube et de voir les jeunes le quitter trop tôt. Dans leur tube, ils sont faciles à nourrir, faciles à observer et dénombrer (toujours 10), et surtout rassurés. Le risque de perte à ce stade est déjà quasi nul. Les grands, d’anciennes pontes, rejoignent les jeunes dans le tube. Ce qui confirme une nouvelle fois mes multiples observations, durant leur première année, les Hypancitrsu zebra sont volontiers grégaires, ils vont toujours chercher à se regrouper. Mais à presque deux mois, les plus grands vont voyager plus alors que les jeunes resteront 24 heures sur 24 au fond de leur tube.
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Une ponte de A à Z




Habituellement le bac est à 28-29°C, lors des nettoyages, l’apport de nouvelle eau fait baisser très momentanément cette température à 26-27°C. Souvent les pontes surviennent à la suite de ces changements d’eau (mais pas chaque fois).

Tous les soirs j’observe les tubes et les mâles qui y sont embusqués. Si deux hypancistrus se trouvent dans un même tube, c’est déjà bon signe, souvent le lendemain matin les Å“ufs sont là.

Un mâle qui reste au fond de son tube et fait des mouvements latéraux avec son corps est souvent un autre bon signe, au moyen d’une lampe de poche, j’observe le fond pour voir si de petits Å“ufs (4mm de diamètres environ) jaunes se trouvent devant la gueule du mâle.
                                             Mâle à la sortie du tube prêt à manger                      Mâle au fond du tube (bon signe)
Jour J :

le mâle est dans son tube de ponte occupé à ventiler ses Å“ufs. Je récupère le tube avec le mâle à l’intérieur et les place dans un espace tranquille, bien aéré et loin des autres mâles « jaloux ». J’ai réalisé de petites séparations en surface au moyen de verres siliconés. Je positionne le tube afin qu’il y ait une pente vers l’intérieur de façon à éviter que le mâle n’éjecte un Å“uf par mégarde.



Si un Å“uf est éjecté, il faut le récupérer au plus vite et le placer dans un petit récipient avec beaucoup de courant. Moi je les place dans une petite épuisette sous la canne de rejet d’eau.

J +7 :

Les jeunes ont éclos depuis un jour ou deux, je les récupère. Ils n’ont pas encore résorbé leur sac vitellin et ne sont pas encore capables de s’accrocher aux parois du tube, ce qui facilite grandement la procédure. Au moyen d’un va et vient dans l’eau, en une petite minute, les jeunes sont récupérés, le mâle et son tube retrouvent leur place dans le bac. Les jeunes eux, sont placés dans un bac de grossissement. Ils ne seront nourris qu’aux granulés pendant un mois afin d’éviter les risques d’étouffement.


1 mois après la naissance :

 je commence les artémias. Presque plus aucun risque de perte à cet âge. Ils prendront environ 1cm par mois les deux premiers mois, ensuite cela ralenti pour arriver à une taille d’environ 5cm à 10mois.

2 mois après la naissance :

 Ils rejoignent le groupe avec les autres jeunes (jusque 5cm), ils seront nourris de granulés, artémias et verre de vase. Le bac est plus brassé et la nourriture abondante (voir trop) afin d’être certain que tout le monde en trouve.


A partir de 3 mois, même les plus petits font au moins 2,5cm, taille à laquelle ils peuvent voyager et s’adapter à leur nouvel environnement sans aucun problème.

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Différences entre mâle et femelle



Bien que la plupart des mâles possèdent les caractéristiques types masculines des Hypancistrus zebra, certains mâles, dominés, ne développent ces caractéristiques que très tard (même après 4-5 ans) et avec moins d’exubérance que les dominants, en parallèle certaines femelles développent ces caractéristiques mais de façon moins prononcée. C’est la raison pour laquelle il est assez aisé de reconnaître un mâle mais plus risqué d’identifier une femelle avec certitude, il pourrait s’agir d’un mâle ne s’étant pas encore développé. Serait-ce la raison qui explique les différences de prix entre un mâle et une femelle ?

Les différences :


La caractéristique la plus visuelle chez les mâles est le développement des Odontotes. Sortes de petits piques que les mâles utilisent lors des querelles, notamment en frottant les pectorales sur le flanc du concurrent.
Ces odontotes se développent sur les nageoires pectorales et au niveau des opercules.


Mâle                                                                                               femelle
Ces épines peuvent infliger des blessures très sérieuses entre rivaux d’âges trop différents, le jeune va s’acharner et la puissance du plus vieux va parler.

La morphologie générale du corps est aussi différente, à âge équivalent, les mâles seront plus grands, plus larges et plus costauds que les femelles. Si les poissons sont bien nourris, les femelles auront un ventre plus arrondi.

Mâle                                                                                            femelle
Je dirais qu’en traçant une ligne imaginaire de la tête à la queue, chez les mâles cette ligne est droite alors que chez les femelles elle serait plutôt courbe.

Enfin et surtout, une autre différence importante est comportementale. Les mâles vont passer le plus clair de leur temps dans une cachette et ne sortiront que pour manger et se disputer, une fois la bonne cachette trouvée, ils y retourneront toujours et la défendront vigoureusement en s’en éloignant de moins en moins avec l’âge.


Les femelles, elles, voyageront plus et lors de leurs phases de repos, elles resteront dissimulées mais pas enfuient dans leur cachette. Il est très rare de voir une femelle dans un tube de ponte.


Chez moi, les mâles sont cachés au plus profond de leur tube de ponte tandis que les jeunes et les femelles se déplacent entre les tubes et les plaques d’ardoise.


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Mes reproductions



Pour ceux qui chercheraient la formule miracle pour reproduire l’Hypancistrus zebra (HZ) à volonté, je suis désolé je ne la connais pas, je ne sais pas si elle existe mais je tente différentes choses et observe les résultats.


Petit rappel de ma situation, j’ai acheté mes 5 premiers jeunes (2,5cm) Hypancistrus zebra en 2011, en 2012 j’en achetais 5 de plus et 10 en 2013 puis encore un de-ci de-là pour en avoir aujourd’hui 26 dont la majorité a plus de 6 ans.

En avril 2015 lors d’un nettoyage du bac je découvre un jeune d’environ 1 mois, mon groupe a en moyenne 4 ans. Le jeune a grandi seul dans un bac inapproprié et n’est pas très joli (mops), tempi c’est mon premier jeune, je l’attends depuis déjà quelques années alors lui il restera chez moi.
Le bac d’élevage fait à l’époque, 120cm de long sur 40cm de large.
J’augmente alors la température du bac d’un degré pour arriver à 29°C et je me mets à nourrir avec plus de carné (artémias, vers de vase et nourriture pour discus).
A partir de ce moment-là je me mets aussi à faire plus attention et ne tarde pas (06/2016) à découvrir des Å“ufs dans un tube avec le mâle qui les ventile. Après discussion avec d’autres éleveurs, je décide de mettre le tube de ponte dans une couveuse en surface afin de l’isoler des autres. Une semaine plus tard exactement, je retourne délicatement le tube et récupère 2 alevins fraichement nés.



Pourquoi isoler les jeunes ?

Je sais que beaucoup de gens vont trouver que séparer le père des jeunes aussi tôt est mauvais pour le père et pour les jeunes, que dans la nature les jeunes restent avec le mâle bien plus longtemps. Il est arrivé que, découvrant la ponte trop tard, je laisse les jeunes plus longtemps avec le mâle, il devient alors très, très compliqué de les récupérer. A une semaine les jeunes ne sont pas encore capables de s’accrocher aux bords du tube et coulent tout de suite hors de celui-ci, cela prend quelques secondes, ensuite le mâle et son tube retournent dans le bac d’ensemble. Une fois passé quelques semaines, les jeunes s’accrochent et il devient presque impossible de les sortir du tube. Attendre naturellement qu’ils sortent tous peut prendre des mois et je ne suis pas certain qu’isoler le mâle reproducteur pendant plus d’un mois du groupe soit une bonne chose.

Pourquoi ne pas laisser le tube dans l’aquarium ?

Il y a peu de chance pour que le jeune que j’ai retrouvé soit le premier et unique né dans l’aquarium, pourtant je n’en n’ai jamais vu d’autres. De plus il est aussi le seul mal formé que j’ai eu et comme expliqué dans l’article sur les mops, je suis certain que cela vient du stress et du manque de nourriture adaptée. Non seulement en les isolant, le nombre de survivants explose mais en plus la qualité des poissons en est renforcée. Il ne s’agit pas ici, hélas, de produire des poissons capables de retourner à l’état sauvage, mais bien d’alimenter nos aquariums en poissons de reproduction plutôt qu’en sauvage. De plus en enlevant les jeunes tôt au mâle, cela n’a pas du tout altéré son envie de se reproduire et j’ai pu constater cette année que même si pendant deux ans j’ai prélevé les jeunes après une semaine, dès qu’il en a l’occasion, il les garde bien plus longtemps. Je crois donc que cela ne modifie pas non plus son comportement "naturel".



Statistiques

Avec cette technique d’avril à décembre 2015 j’ai eu 24 jeunes et en 2016 une petite centaine.
Ma plus grosse ponte fût de 14 jeunes en mars 2016.
A l’époque, lorsque je voyais des Å“ufs, les tubes étaient posés dans une couveuse en surface et une fois éclos, les jeunes Ã©taient transvasés dans un autre bac de grossissement.



Un nouveau bac

Afin d’augmenter les chances de voir plusieurs couples se reproduire et de pouvoir maintenir les jeunes tout le temps dans le même bac, en décembre 2016 j’ai décidé d’acheter un bac plus grand, 200cm sur 40cm. J’ai aussi aménagé en surface dans ce bac, plusieurs petits espaces pour l’isolement des pontes et la croissance des jeunes.


Les HZ sont des poissons timides qui mettent du temps à être en confiance pour la reproduction. La pêche et le transvasage des adultes pour passer d’un bac à l’autre à totalement chamboulé le groupe et pendant un an, aucune reproduction n’est arrivée. Mais en octobre 2016 une nouvelle ponte de 6 jeunes est venue me rassurer. Depuis un deuxième couple s'est mis à pondre, c'est le signe que le transfert dans un plus grand aquarium était une bonne chose.

Vivement la suite...

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Nourrissage


Mes observations m’ont permis de me rendre compte que les Hypancistrus zebra (HZ) mangent par petite quantité.

Ils ont une petite gueule et ne semblent pas faire de "réserve" avant d’ingurgiter. Par exemple on peut les voir venir chercher les vers de vases un par un et retourner dans leur cachette les manger complètement avant d’en reprendre un autre.
Même lorsque je leur donne des granulés de fond qui se désagrègent en petits morceaux, ils prennent leur temps.
Ces observations m’ont conduites à la conclusion suivante, il vaut mieux les nourrir plusieurs fois en petites quantités. Cela dit si l’on place une grosse quantité de nourriture au soir, le lendemain matin tout à disparu.


Cohabitation


Le problème survient lors de cohabitation avec d’autres poissons plus voraces (corydoras,…), ces poissons se jettent sur la nourriture et les HZ ne trouveront pas assez à manger. C’est la raison pour laquelle je recommande une maintenance en spécifique. Ou avec d’autres animaux qui ne rentrent pas en concurrence directe.
De petits poissons plutôt pas de fonds (type cardinalis) ou des crevettes (idéal car en plus elles terminent de nettoyer les restes de nourriture).

Les HZ sont des poissons faciles et robustes, s’ils trouvent à manger, il n’y a aucun problème pour leur maintenance, cela est encore plus vrai lorsqu’ils sont jeunes.
Les deux premiers mois, Je nourris les jeunes avec du Viformo de Sera uniquement.

 
Ils en raffolent, le seul problème c'est que ce produit pollue pas mal l'eau du bac. Ensuite je commence les verres de vase, les artémias et autres nourriture carnée de petites tailles.
Il faut faire attention à la taille des morceaux de nourriture qu’on leur donne car s’ils avalent des morceaux de nourriture trop gros, ils s’étouffent (j’ai hélas pu le constater par moi-même). Je ne sais pas pourquoi, j’ai lu qu’il s’agirait du fait que leurs "dents" les empêchent de "ressortir" la nourriture ?
Pour ne plus avoir de problème, après avoir décongelé la nourriture je la récolte au moyen de seringues avec des embouts de tailles adaptées à la bouche des HZ. Toutes petites seringues pour les plus jeunes, plus grosses pour les adultes.


Afin de mieux les observer et de garantir un bon nourrissage, je conseille de ne pas maintenir des HZ de moins de 4-5cm dans des gros volumes (sauf en présence d’autres HZ). L’idéal est de diviser le futur bac en petites zones (5/10L par poisson, si vous avez 5HZ, 25/50L). Zones qu’on pourra agrandi au fur et à mesure. Si vous ne souhaitez pas placer de séparation dans votre bac, vous pouvez aussi placer des cachettes dans un seul coin et laisser le reste du bac vide, vos HZ se regrouperont dans le coin occupé.
Le grand bac final permet d’avoir des paramètres plus stables et les NO2 et NO3 monteront moins vite que dans un 30L. En plus, avec cette technique, aucune pêche n’est nécessaire pour les transvaser d’un bac à un autre, on recule la séparation ou l’on rajoute des cachettes. Enfin cela permet d’éviter toute variation des paramètres de l’eau (sans s’en rendre compte, même si on utilise la même eau, d’un bac à l’autre certains paramètres peuvent varier). En conclusion, moins de stress pour les poissons.


Je déconseille de placer des jeunes HZ dans un bac communautaire, les problèmes de croissance (voir article sur les mops) semblent inévitables dans ces conditions, mieux vaut encore une couveuse en surface.

Pas trop de remous


 Le fait qu’ils "prennent leur temps" pour sortir se nourrir est le problème majeur selon moi dans les bacs à fort courant, car celui-ci va entrainer toute la nourriture à un endroit précis (ou directement dans le filtre). Or si les HZ aiment le groupe, ils sont aussi territoriaux et les plus forts vont s’emparer des territoires où il y a le plus de nourriture, pour cette raison il est préférable d’essayer d’étaler la nourriture sur tout le fond du bac, comme ça chacun trouve sa pitance.



Attention aux invasifs


Ce qui m’a fait subir le plus de perte chez les jeunes (une petite dizaine avant de comprendre) ce sont les petits escargots, les HZ sont carnivores et s’il y a de tout petits escargots dans leur bac, ils les mangent. Un peu, pas de problème mais beaucoup, cela leur cause des occlusions intestinales. Suite aux pertes inexpliquées, j’ai ouvert un jeune mort, il était rempli de tout petits escargots. J’ai entrepris la chasse aux escargots et les pertes ont cessées immédiatement. Il y a toujours l’un ou l’autre escargot dans un bac, ce n’est pas un drame, les HZ les mangent d’ailleurs, mais il faut faire en sorte que leur présence soit minimum.


Repas quotidien des adultes


Je leurs donne quelques granulés de Viformo 1 à 3 fois par jours selon mes disponibilités


Le soir une ration décongelée de carnée :
-Vers de vases
-artémias
-discus food
-Mix Malawi
-Epinard
Plus on diversifie mieux c’est, moi je donne un ou deux glaçons de chaque par jour pour le groupe.
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Déformation "MOPS"

La dénomination "mops" vient d'un mot allemand Mopsköpfe que l'on pourrait traduire littéralement par "nez ou tête de carlin" en référence à ce petit chien de la famille des molossoïdes. Une des caractéristiques qui définissent ce type de chien est un museau court (voir écrasé).
Carlin



En aquariophilie la dénomination mops qualifie un poisson dont le nez, ou le bout de la tête est plus écrasé que la normal. Cette déformation existe chez plusieurs sortes de poissons¹ mais les hypancistrus, de manière générale, y sont les plus sensibles.

En Asie, les poissons d’ornement sont cultivés et sélectionnés de manière à produire des patrons de couleurs et des formes de corps différents de ceux trouvés dans la nature. Un poisson déformé ou avec des couleurs improbables aura plus de valeur qu’un poison de type sauvage.

 

Varier les couleurs



La carpe Koï au japon, par exemple, est cultivée depuis au moins 2500 ans et l’objectif a toujours été de créer des patrons de couleur très différents de la carpe commune. Par exemple la variété "Tancho" blanche avec un point rouge sur la tête à l’effigie du drapeau nippon est une variété très recherchée.



Tout aquariophile est un peu collectionneur et ceci explique cela.


Dans nos aquariums les variations de couleurs touchent presque toutes les espèces proposées. Personnellement, je ne me choque pas de cet état de fait, il en faut pour tous les gouts. Mais bien entendu, je suis convaincu que le maintien de souches de type sauvage est primordial et doit rester un des objectifs de l’aquariophilie.


Même notre HZ n’y échappe pas, beaucoup d’éleveurs tentent de reproduire les poissons avec les bandes blanches les plus larges possible.


Une ferme indonésienne produit même un Hypancistrus zebra tout blanc, modifié génétiquement. Heureusement, pour le moment, ce traitement génétique n’a d’effet que sur le sujet traité et ses descendants reprennent la couleur noir et blanche traditionnelle de notre zébra, sinon pourquoi l’appeler comme ça.
Source internet "Bellenz Fish farm"

 

En ce qui concerne les formes



La déformation physique des poissons est encore souvent ressentie comme une tare en Europe et les poissons déformés ont du mal à percer sur notre marché, heureusement diront certains dont je fais partie.


Malgré tout, certains poissons comme le "Molly ballon" (qui n’est autre qu’un molly de base dont on a cultivé des spécimens sclérosés), sont aujourd’hui présents dans chaque magasin spécialisé ou non.


Le zébra n’échappe pas à la règle et certaines personnes (très rares en Europe) recherchent déjà des formes déformées de notre HZ.






Les Hypancistrus zebra MOPS



Beaucoup de gens disent que ce dimorphisme est génétique et dû à des fins de lignées et des croisements consanguins². Ce serait une tare à éradiquer, certains conseillent même de les tuer jusqu’au dernier.


Je ne prétends pas avoir la bonne réponse mais voici mon avis³, fruit de nombreuses recherches, de discutions entre passionnés de la race, d’observation et de déduction. 
Je parle ici uniquement pour le cas de l’Hypancistrus zebra.
Je pense que cette déformation n’est pas génétique mais due à de mauvaises conditions de maintenance⁴. Un jeune maintenu dans de mauvais paramètres d’eau ou mal nourri ou stressé… aura beaucoup de chance de devenir mops. Pour beaucoup de personne il est plus facile de dire que la souche est mauvaise que d’avouer s’y être mal pris.


Un ami vendeur belge me disait avoir vu au Pérou un sauvage mops , un autre ami éleveur allemand me racontait même avoir eu des mops F1⁵ au début.

Ce même éleveur m’a raconté avoir racheté une souche entière qui soi-disant ne produisait que des mops, il les a eus pour une bouchée pain et les a reproduits, dans ses conditions de maintenance et d’élevage il n’a plus jamais eu un mops.

Je me dis aussi que si cette déformation était "fixable" génétiquement, les asiatiques l’auraient déjà fait ðŸ˜‰.

Chez moi



Je possède l’un ou l’autre spécimens mops, presque tous rachetés à des gens pressés de s’en séparer. Chez moi aucun ne se reproduit et je ne connais pas d’éleveur qui en reproduise⁶, peut être cette déformation est elle aussi liée à une stérilité du spécimen ?



En tous cas si un jour un de mes mops se reproduit, je laisserai faire, je ne me séparerai pas des jeunes bien sûr pour étudier leur évolution.


Dans mes reproductions je n’ai eu qu’un mops, le tout premier nait chez moi, que j’ai gardé. Je l’ai retrouvé dans le bac d’ensemble à 2cm lors d’un nettoyage, cela me conforte dans l’idée que c’est un problème de maintenance et pas de génétique puisque la centaine de frères qui a suivi était normale. Le jeune qui a grandi dans le bac d’ensemble a forcément été moins bien nourri et plus stressé que les suivants, isolés ensemble en bac de grossissement.


Je n’ai aujourd’hui reçu le retour que d’une seule personne qui me signalait avoir eu un mops de chez moi. Après discussion il s’est avéré que son HZ vivait dans un bac à guppy surchargé, rarement nettoyé et 100% à l’eau du robinet, bien que je détaille avec chaque personne les conditions idéales de maintenance, cette personne m’a expliqué ne pas avoir pu faire autrement. Mais pour moi, cela rajoute de l’eau à mon moulin, si la seule personne qui a eu un mops est aussi la seule qui les a mal maintenus….

Mes observations


Un HZ touché ne sera jamais soigné⁷ et je pense qu’une fois les 3-4cm passés, ce dimorphisme n’apparait plus.


Chez moi, les spécimens touchés sont tous des mâles.
Contre exemple, un de mes mâles au nez bien "pointu"

Enfin, de manière générale, les mâles ont le "nez" moins pointu que les femelles.




 


1.Personnellement j’ai déjà vu cette déformation sur des corydoras et des ancistrus.
2.Bien que certaines études (notamment sur les axolotls) aient démontré que certaines espèces aquatiques sont très résistantes à la consanguinité.
3. Cet avis n’engage que moi, je n’ai aucune preuve et je vous engage à faire vos recherches sur le sujet.
4. Comme pour les discus, bien que chez ceux-ci aussi certains prétendent que de laids parents donnent de laids jeunes.
5. F1 sujet issus de parents sauvages, F2 sujet issu de parents F1,….
6. ou du moins c’est ce qu’ils disent, ce n’est pas politiquement correcte aujourd’hui d’avouer reproduire du mops et le diffuser.
7. même si le défaut peu s’accentuer ou s’atténuer.




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Ma maintenance


Je possède aujourd’hui 26 Hypancistrus zebra de 10 mois à 6 ans de 9 souches différentes¹ (1 hollandaise, 1 française, 2 allemandes, 3 belges et 2 de commerce).
L’aquarium d’élevage fait 2m de long sur 40cm de large sur 60 cm de haut soit 480L.

Les paramètres de mon eau sont les suivants :

Température : 27-28°C pour les adultes (29-30°C pour la reproduction et pour les jeunes)
PH : entre 6,8 et 7
Conductivité : 300µs/cm
Le moins possible de NO2 et NO3 (changement d’eau fréquent)
Filtration : Filtre extérieur 1000L/H avec si besoin une lampe UV. ³
Personnellement, je pense que le plus important de manière générale en aquariophilie est d’avoir des paramètres d’eau constants toute l’année⁴.
Pour les changements d’eau, j’ai une cuve d’eau osmosée et une cuve d’eau du robinet. L’eau du robinet reste au moins une semaine reposée dans la cuve avant d’être utilisée. Je change environ 120L par semaine soit 25% du volume total. A raison de 2/3 d’eau osmosée 1/3 d’eau du robinet.
A l’état sauvage, les HZ vivent dans le Rio Xingu, un affluent de l’Amazone à fort courant. Ces courants rapides produisent une eau très oxygénée. Afin de recréer ces conditions en aquarium, la plupart des gens maintiennent leurs HZ dans des bacs à gros brassages. Au début j’ai essayé aussi, cela pose des problèmes pour le nourrissage², de plus je n’ai jamais observé des HZ privilégier les zones à fort courant, au contraire, généralement ils se rassemblaient dans le coin opposé.
En fin de compte je suis convaincu que le plus important c’est l’oxygène que l’on peut apporter autrement qu’avec beaucoup de courant (système venturi, rejet d’eau en surface, …). Je songe de plus en plus à installer une pompe de brassage qui tournerait de 3h à 8h du matin.

Dans ces conditions, je n’ai jamais eu à déplorer la perte d’un zébra, je touche du bois.


1 Pour connaitre l’histoire de la création de mon cheptel, je vous renvoie à l’article « Mon histoire avec l’Hypancistrus Zébra ».
2 Voir article sur le nourrissage
3 Je pense tout de même la remplacer par plus puissante quand celle-ci serra en fin de vie.
4 Excepté bien entendu les poissons qui ont besoin naturellement d’une différence de paramètre hiver/été.
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